La langue, dit un apôtre, est un feu dévorant |
MASSILLON
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ib. |
langue |
Nous attisons le feu dévorant de la convoitise |
BOSSUET
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Nécess. 2 |
attiser |
Dévorant mon dépit et mes soupirs honteux |
VOLTAIRE
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Orphel. III, 4 |
dévorer |
Sous un maître odieux dévorant ma tristesse |
VOLTAIRE
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Mérope, II, 7 |
dévorer |
Le ver secret et dévorant de leur conscience corrompue |
MASSILLON
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Profess. relig. Sermon 1 |
ver |
Il se pique d'avoir le sang chaud et l'estomac dévorant |
MAINTENON
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Lett. à l'abbé Gobelin, 8 mai 1675 |
sang |
Un ver secret et dévorant placé de la main de Dieu au milieu de son coeur |
MASSILLON
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ib. Mauv. riche. |
de |
Dieux ! et quel lui parut ce brasier dévorant ? - Ce que te paraîtrait un parterre odorant |
ROTROU
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Hercule mour. V, 1 |
odorant, ante |
On veut bien sortir du crime.... parce que c'est un ver dévorant dont on est rongé |
MASSILLON
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Car. Pâques. |
ver |
La langue du détracteur est un feu dévorant, qui sait plaire et briller quelquefois avant que de nuire |
MASSILLON
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ib. Médis. |
avant |
[La chicane].... dévorant maisons, palais, châteaux entiers, Rend pour des monceaux d'or de vains tas de papiers |
BOILEAU
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Lutr. V |
monceau |
Je finis, ma très aimable et très chère bonne..., dévorant par avance le mois de septembre où nous touchons |
SÉVIGNÉ
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13 juin 1685 |
toucher [1] |
Une chaleur pénétrante brûlait nos yeux ; un air dévorant, des cendres étincelantes, des flammes détachées embrasaient notre respiration courte, sèche, haletante et déjà presque suffoquée par la fumée |
SÉGUR
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Hist. de Napol. VIII, 7 |
embraser [1] |
Pour consumer autrui, le monstre [la chicane] se consume, Et, dévorant maisons, palais, châteaux entiers, Rend pour des monceaux d'or de vains tas de papiers |
BOILEAU
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Lutr. V |
rendre |
Tendres amis, époux fidèles, sans brûler de ce feu dévorant qui consume l'âme, vous vous aimez d'un sentiment pur et doux qui la nourrit, que la sagesse autorise, que la raison dirige |
ROUSSEAU
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Hél. III, 18 |
sentiment |
Le feu et l'eau peuvent également réduire toutes les matières à l'homogénéité, le feu en dévorant ce qu'elles ont d'impur, et l'eau en séparant ce qu'elles ont d'hétérogène et les divisant jusqu'au dernier degré de ténuité |
BUFFON
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Min. t. VI, p. 86 |
ténuité |
En voyant avec agrément le fruit défendu, en le dévorant d'abord des yeux et prévenant par son appétit son goût délectable, l'amour du plaisir est entré, et nos premiers parents nous l'ont inspiné jusque dans la moelle des OS |
BOSSUET
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Concupisc. 25 |
délectable |
L'offrande n'est jamais pour le saint, ni nos épargnes pour les rois, mais pour cet essaim dévorant, qui sans cesse bourdonne autour d'eux depuis leur berceau jusqu'à St-Denis |
COURIER
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Simple discours. |
dévorant, ante [1] |
Enfin un ciel dévorant l'arrêtait [Napoléon] ; car tel est ce climat [de Russie], le ciel y est extrême, immodéré ; il dessèche ou inonde, brûle ou glace cette terre et ses habitants qu'il semble fait pour protéger |
SÉGUR
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Hist. de Nap. V, 1 |
extrême |
[La nature] être sans attributs, force sans providence, Exerçant au hasard une aveugle puissance, Vrai Saturne, enfantant, dévorant tour à tour, Faisant le mal sans haine et le bien sans amour |
LAMARTINE
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Harold, X |
saturne |
....Céléno, la reine des harpies, Infecta ces beaux lieux de ses troupes impies, Depuis que Calaïs à leur brutale faim Du malheureux Phinée arracha le festin.... Leurs traits sont d'une vierge : un instinct dévorant De leur rapace essaim conduit le vol errant ; Une horrible maigreur creuse leurs flancs avides, Qui, toujours s'emplissant, demeurant toujours vides, Surchargés d'aliments sans en être nourris, En un fluide infect en rendent les débris, Et de l'écoulement de cette lie impure Empoisonnent les airs et souillent la verdure |
DELILLE
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Énéide, III |
harpie |